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Immobilier : «L’été sera chaud» si rien ne change, préviennent plusieurs promote

Publié le 15/05/2024
La Fédération des promoteurs immobiliers alerte sur les difficultés rencontrées par les entreprises du secteur. Elle en appelle au gouvernement pour les aider, tout en lançant un ultimatum.

L’exécutif est prévenu. La Fédération des promoteurs immobiliers (FPI) monte au créneau, mercredi 15 mai. Dans les colonnes des Échos, son président, Pascal Boulanger, appelle à l’aide le gouvernement, tout en lui mettant la pression. Les promoteurs veulent que l’exécutif s’engage pour les aider à repartir du bon pied. Toutefois, si rien n’a été fait dans le mois qui vient, «l’été sera chaud». Une menace qui fait écho aux propos tenus par Olivier Saleron, président de la Fédération française du bâtiment (FFB), lors de la crise agricole en février dernier : «On n'a pas de tracteurs, mais on a des grues.»

À l’origine de ces cris du cœur, des chiffres «catastrophiques», justifie Pascal Boulanger. Publiés par la FPI, ils mettent en lumière la dégringolade de la mise en vente des logements neufs au premier trimestre 2024 (- 41 %), par rapport à l’année dernière. Les réservations sont, quant à elles, en baisse de plus de 15 %. Toutefois, la FPI tempère. Elle se réjouit de l’attention portée au dossier par le ministre du Logement, Guillaume Kasbarian, et celui de la Transition écologique, Christophe Béchu. En gage de bonne foi, la Fédération des promoteurs immobiliers a décidé d’apporter son soutien à la loi sur le logement qui arrivera au Sénat le 17 juin prochain. Toutefois, le président de la fédération prévient, il s’agit d’un «soutien avec beaucoup de réserves».

Les emplois menacés

Le texte présenté ne va pas assez loin pour les professionnels du secteur. Il ne serait pas «à la hauteur des enjeux» de la crise immobilière. Le principal point d’anicroche concerne la fiscalité. La FPI attend de nouvelles mesures, mais le ministère de l’Économie s’y oppose. C’est pourquoi il est plus que temps pour eux de réagir. «On ne démarrera pas septembre avec des entreprises en déconfiture sans avoir réagi», lâche Pascal Boulanger, toujours auprès des Échos. D’autant que les emplois sont désormais plus que jamais menacés. Trois des plus gros promoteurs, à savoir Bouygues Immobilier, Nexity et Vinci, ont d’ores et déjà annoncé des réductions d’effectifs. D’ici 2025, la fédération des promoteurs immobiliers prévoit 300 000 suppressions de postes dans le secteur.

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